
Didier Lebailly
Echevin du Développement Durable, de la mobilité, de la ruralité, de la promotion de la santé, de la solidarité internationale, du bien-être animal et la participation citoyenne. A votre écoute sur rendez-vous (principalement le lundi, mercredi, vendredi et samedi) au 0489 919303
« Combiner les problèmes de fin du mois et de fin du monde » (Nicolas Hulot)
En 2018, la Belgique se classe parmi les 6 pays les plus riches du monde mais
16 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, ce taux étant en continuelle progression ces dernières années ;
0,7 % du PIB est consacré à la justice (l’un des taux les plus bas de l’UE) ;50 millions d’euros pour lutter contre le réchauffement climatique semblent impossible à trouver de la part du gouvernement qui s’apprête néanmoins à dépenser 3,8 milliards d’euros, soit 15 milliards sur 40 ans pour s’acheter des avions de combats…
l’aide publique au développement a baissé de 6% entre 2016 et 2017 et reste loin de l’objectif international de 0,7% du revenu national brut ;
la Belgique a le 8ème taux de suicide le plus élevé au monde ;
alors que 53 % de la population déclare avoir des difficultés pour couvrir des frais liés aux soins de santé, 900 millions d’euros d’économies ont été réalisées en 2017 sur le budget des soins de santé. C’est le patient qui paie …ou qui reporte ou renonce à se soigner !
Globalement, la situation à Chièvres n’est malheureusement pas différente. Le nombre de citoyens reportant l’achat d’une paire de lunettes ou l’achat de médicaments au mois suivant, faute de moyens financiers, ou encore le nombre de personnes fréquentant notre épicerie sociale et comptant sur les colis alimentaires sont en constante augmentation ces dernières années…. Au XXIème siècle. Dans une société parmi les plus riches de la planète…C’est interpellant !
La planète, parlons-en justement…Elle non plus n’est pas au meilleur de sa forme :
Jean-Pascal van Ypersele , ancien Vice-Président du GIEC (groupe d’experts de l’ONU sur l’évolution du climat) disait récemment que s’agissant du climat « tous devraient se sentir aussi concernés que si nous étions en guerre« . Il ne s’agit plus ici de lutter contre un pays voisin qui nous envahit. Il ne s’agit plus ici de s’armer militairement pour défendre nos foyers ou notre Pays. Mais de se grouper tous ensemble derrière un objectif commun : réduire nos émissions de Gaz à effet de serre (GES) afin de limiter la hausse de la t° sous les 2°, seul espoir d’éviter un emballement catastrophique du climat et de laisser un monde invivable en héritage à nos enfants.
Jacques Chirac clamait en 2002 : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs« . Aujourd’hui nous ne pouvons que déplorer l’égoïsme » d’une société qui ne diminue pas ses émissions de GES et laisse le soin à ses enfants de trouver des solutions. Or, plus on attend, plus ce sera difficile.
Selon ces experts, ces tendances au dérèglement, au réchauffement devraient s’accélérer dans les années qui viennent en Europe où on évoque, pour la Belgique, des températures pouvant aller jusqu’à 55°C en 2050 alors que les t° records n’excèdent pas 43°C actuellement…ce qui ébrèche l’idée selon laquelle l’Europe serait relativement épargnée par le réchauffement climatique…
Il y a des études qui sont claires: pour être capable de rester en deçà de 2°C, il faudrait diminuer par trois nos émissions d’ici 2050. Malheureusement on est bien en deçà des objectifs de l’Accord de Paris actuellement. Par exemple, en Belgique, les émissions ont augmenté entre 2016 et 2017 alors qu’il faudrait qu’elles diminuent. Le Gouvernement fédéral belge n’a pas atteint les objectifs – pourtant bien peu ambitieux- qu’elle s’était fixé et est à la traîne au niveau européen. Et l’Agence internationale de l’Énergie nous dit que d’ici 2040 les émissions de CO2 liées aux combustibles fossiles vont continuer à augmenter. Tout ça n’incite pas à l’optimisme.
Même pas seulement par rapport aux générations futures: les gens qui sont sur les bancs d’école seront là évidemment dans la deuxième partie de ce siècle.
En parallèle au changement climatique, la biodiversité disparaît à un rythme alarmant. La dernière édition du Rapport Planète Vivante constate la disparition de 60 % des populations de mammifères, d’oiseaux, de reptiles, de poissons et d’amphibiens sur Terre. Et si la trajectoire se confirme, nous aurons globalement perdu les deux tiers de toutes les populations en 2020. Le rapport établi à Chièvres en 2017 dans le cadre du Plan communal de Développement de la Nature (PCDN) confirme que la situation à Chièvres ne fait malheureusement pas exception…
Le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité sont les deux actes d’une tragédie qui se joue sous nos yeux.
A Chièvres, les élus ont commencé à prendre conscience du problème il y a à peine 6 ans et nous avons pris nos responsabilités en signant la Convention des Maires (convention nous engageant à réduire nos émissions de Gaz à effet de serre de 20% en 2020) et en mettant en œuvre toute une série de travaux en matière d’Utilisation Rationnelle de l’Energie dans les Bâtiments Publics. Si bien qu’en quelques années on a réussi à diminuer nos émissions de GES de 18%. C’est bien mais certainement pas suffisant aussi devra-t-on intensifier l’effort dans les années à venir puisque l’objectif est maintenant de les réduire de 40% en 2030.
Et concernant la perte de biodiversité, un Plan Communal de Développement de la Nature a été mis en place avec pour objectif de tenter de préserver un tant soit peu la biodiversité dans notre entité.
Mais est-ce que ce sera suffisant? Sans la participation des citoyens, certainement pas. N’attendez pas que le politique se bouge : la triste situation d’aujourd’hui démontre son incapacité à anticiper !
Toujours est-il que ces divers constats précédemment énumérés, qu’ils soient sociaux ou environnementaux ne devront jamais être négligés par les décideurs locaux et qu’il conviendra durant la mandature qui démarre de veiller en permanence à respecter nos engagements et cela, au travers de toutes les politiques qui seront mises en œuvre par la nouvelle équipe, que ce soit en matière de mobilité, d’enseignement, d’aménagement du territoire, de logement, de développement du commerce ou du tourisme , par exemple, ainsi que lors de toute dépense que nous effectuerons pour la Ville.
Nous empruntons la terre à nos enfants. Ne nous laissons pas endormir par ceux et celles qui souhaiteraient que l’on épuise la planète jusqu’à son dernier morceau de charbon, jusqu’à son dernier minerai de métaux précieux ou sa dernière goutte de pétrole ou de glyphosate…
Nous comptons sur vous pour nous aider à y parvenir ! Tout seul on va plus vite. Ensemble, on va plus loin ! (Proverbe africain)
Didier

Frédéric De Weireld
Echevin du Développement Durable, de la mobilité, de la ruralité, de la promotion de la santé, de la solidarité internationale, du bien-être animal et laparticipation citoyenne.A votre écoute surrendez-vous (principalement le lundi, mercredi, vendredi et samedi)au 0489 919303
Bien plus qu’une petite touche verte…
En ce 14 octobre dernier, la voix des électeurs s’est exprimée, un signal fort que nous avons décidé de suivre pour les 6 années à venir. Le travail peut commencer mais avant tout je tiens à vous remercier, vous, chers électeurs d’avoir fait entendre votre volonté de changement à travers votre devoir citoyen.
A ce jour le champ des possibles s’est élargi et ceci grâce à votre soutien. Mon expérience et mon parcours d’homme de terrain sont des atouts que j’emploierai au mieux au cours de mon mandat notamment dans le cadre de l’accompagnement des services travaux et espaces verts. Je rêve une ville épanouie où les défis d’aujourd’hui trouveront leur réponse en de nombreuses matières. Pour celles qui me concernent désormais les défis sont les suivants :
- Services techniques et espaces verts
Au vu des défis climatiques qui se présentent à nous, il me semble incontournable d’avoir une vision durable des aménagements, de prendre en compte l’avis de la population via la participation citoyenne pour tout nouveau projet concernant l’ensemble du territoire communal. En outre concernant la gestion des équipes des services techniques et espaces verts, je mettrai un point d’honneur à être à l’écoute des membres du personnel.
Dans une optique de transition écologique, il sera nécessaire de persévérer dans l’usage de techniques alternatives, l’utilisation de matériaux durables et d’origine locale notamment via les cahiers des charges.
Et l’entretien des espaces verts ? A cette question, je vous répondrai qu’il est urgent de juguler la perte de biodiversité en effectuant les bons choix en termes d’essences et de variétés de plantations d’arbres et de haies surtout en privilégiant les variétés indigènes et locales. Le PCDN (Plan communal de Développement de la nature), mis en place par la majorité précédente est un levier essentiel à la préservation du caractère rural de notre ville.
- Les Cimetières
J’aborderai ici deux points qui me tiennent particulièrement à cœur, à savoir premièrement la verdurisation des cimetières ; cette mise en œuvre est un nouveau défi pour l’entretien et l’aménagement de ces lieux de recueillement. Il sera nécessaire d’agir sans précipitation mais avec réflexion afin que la transition s’effectue dans les meilleures conditions possibles et que ces lieux puissent accueillir la vie avec l’apparition de pelouses et de prairies fleuries.
Deuxièmement, il est indispensable de faire évoluer les méthodes d’aménagement et d’entretien des cimetières. En effet l’abandon de l’utilisation systématique des herbicides (mise en application d’une directive européenne) est une opportunité